Les bières trappistes peinent à satisfaire la demande

lpierdomenico 13 novembre 2011 0

Les six bières trappistes belges (Achel, Chimay, Orval, Rochefort, Westmalle et Westvleteren) et la Trappe néerlandaise font face à une demande sans cesse croissante. La part de marché des trappistes est passée en six ans de près de 8% à 12,8%.

Ces dix dernières années, Orval a fait passer sa production annuelle de 40.000 à 65.000 hectolitres mais les clients doivent toujours attendre jusqu’à deux semaines pour être livrés. La Trappe, brassée aux Pays-Bas, peine à satisfaire la demande avec ses 47.000 hectolitres annuels tandis que la Westmalle ne rencontre pas non plus la totalité de la demande malgré ses quelque 120.000 hectolitres brassés chaque année.

Le manque de place contrarie les éventuelles ambitions d’extension des brasseurs. Il est en effet exclu de brasser en dehors des abbayes, sous peine de perdre le prestigieux label « authentic trappist product ». Ce label exige également que la production se fasse sous le contrôle des moines trappistes.

La situation est telle qu’elle en devient déroutante pour des organisateurs de fête de la bière tels que moi. En effet, lors de la précédente édition de mon festival, nous avions fait de la pub gratuite à la marque Westmalle en construisant un bar au moyen de bacs vides prêtés par la brasserie (coût marketing épargné par celle-ci : 1.000 euros). Nous voulions effectuer la même opération cette année mais nous en avons reçu l’interdiction formelle par les commerciaux de la brasserie car « nous réalisions trop de publicité pour celle-ci » !

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