Britt blanche et délices du soleil

mmarceau 13 juillet 2011 0

Par un chaud après-midi d’été, je rencontrais les filles à l’ombre du prunier. Je m’étais chargée de constituer un panier de fruits de saison tandis que des Britt blanches devaient l’accompagner. Chacune avait  eu pour mission d’apporter de quoi se délecter  jusque plus tard dans la journée.

Rares sont les moments où les circonstances se prêtent si bien à la dégustation d’une bière blanche. Grâce à ce grand ciel bleu et un jour chômé, enfin réunies, en tenues légères, nous choisissons de déguster les dames blanches  en faisant bronzette, nous perdant en bavardages…                                   Je raffole de ces subtils moments où la bière sera cristallisée, en cohérence totale avec la situation. Si bien que l’on ne sait plus trop qui de l’instant, qui de la boisson…

Bref, nous décapsulons cette charmante bouteille avec son poétique Macareux moine (le zoizeau de l’étiquette^^) qui trône devant les rouleaux bleu-vert de l’océan. Tout respire soudainement la côte sauvage bretonne.

 

Dans sa robe jaune pâle on dirait un jus de pomme trouble artisanal.   Sa mousse     aérienne qui retombe très vite cache à peine un nez acide, citronné, un peu ferreux. La bière est ronde, avec un bon équilibre d’orange doux et de mie de pain frais. La Britt blanche est légère avec une persistance acide en bouche et un fort goût de levure qui a tendance à écraser les arômes de coriandre et de zeste d’orange annoncés sur  l’étiquette. Bue assez fraîche, assez vite, grâce à ses 4,8°, nous n’aurons même pas de scrupules à remettre une seconde tournée pour accompagner les nectarines si sucrées qu’il est bon de se désaltérer.

 

Sans être ma bière de prédilection une blanche bien placée est fort plaisante. Celle-ci se passe allègrement de la rondelle de citron que certains aiment à plonger dans ce type de bière car elle est déjà très acidulée. Elle serait surement très bonne associée pour l’apéritif à un bouquet de crevettes.

 

 

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